L'adoption, le 26 juin 2008, de son PRQA pour la période de 2008 à 2013 est pour la Région Midi-Pyrénées l'aboutissement d'un long travail d'analyse, mené avec le soutien technique de l'Observatoire régional de l'air en Midi-Pyrénées ( Oramip), et d'une large concertation. Pendant quatre ans, 78 participants venus de tous les horizons institutionnels (services de l'état, collectivités, industriels, associations...) et thématiques (équipement, transports, santé...) ont préparé ce document, dont une synthèse sera publiée pour le grand public.
Le résultat est un plan ambitieux qui ne néglige aucun aspect de la qualité de l'air. La première partie est un bilan des actions réalisées depuis 2000. « Midi-Pyrénées concourt peu à la pollution de l'air car la région est, relativement à son territoire, peu peuplée, faiblement urbanisée et assez peu industrialisée, rappelait son président Martin Malvy devant l'assemblée plénière, le 26 juin. On ne déplore que treize pics de pollution en dix ans. Ce sont les transports et le tertiaire qui ont le plus d'impact sur la qualité de l'air. »
Pour 2008-2013, cinq orientations ont été retenues. La surveillance de l'air par l'Oramip sera développée (lire encadré). Des actions seront lancées pour mieux connaître les effets à long terme sur la santé et l'environnement des polluants, notamment ceux encore peu étudiés (particules fines, nanoparticules, pollens, phytosanitaires, odeurs...). La troisième orientation inventorie les actions à mener pour réduire les sources de pollution. Un programme de grande ampleur, en lien avec les Agendas 21 existants, pour maîtriser l'énergie (avec des actions allant de la généralisation de la basse tension dans l'éclairage public à la limitation de l'étalement urbain, en passant par la réduction de la vitesse sur les voies rapides), développer les énergies renouvelables (bois, géothermie, petit éolien, solaire) et agir sur les sources fixes de pollution (déchets, stations-service, industrie...) « Nous sommes une région de grandes cultures, rappelle Jacqueline Alquier, présidente de la commission environnement, énergie et développement durable du conseil régional. Nous allons donc mettre l'accent sur la réduction des pesticides dans l'air. » Le PRQA prévoit d'encourager des pratiques agricoles limitant l'utilisation de phytosanitaires et d'engrais ainsi que l'émission de gaz polluants.
Enfin, ce plan préconise l'information aussi large que possible du public et des collectivités, et le développement de l'éducation à l'environnement afin que chacun puisse mesurer l'impact de son mode de vie sur la qualité de l'air.