Douze ans après la loi de Corinne Lepage, le fond de l'air effraie-t-il toujours ? Globalement, la situation s'est plutôt améliorée, à l'exception des pics estivaux d'ozone et
de la pollution urbaine aux particules ultrafines. Les autorités restent également vigilantes
sur les oxydes d'azote, qui laissent augurer encore de beaux jours aux systèmes
de dénox dans l'industrie et les transports. Côté polluants cancérigènes, la crise de
la dioxine est passée et le parc d'incinérateurs, maintenant aux normes, s'équipe en systèmes de prélèvement en continu. La technologie
se met aussi au service des odeurs,
de la légionelle et des polluants spéciaux, comme les métaux lourds et les HAP.
Légionelles
PÉTRI, C'EST FINI
L'épidémie de légionellose en 2003 dans le Nord-Pas-de-Calais a montré le besoin d'outils d'analyse des micro-organismes pathogènes plus rapides que la culture en boîte de Pétri. On se tourne alors vers la PCR (Polymerase Chain Reaction), une méthode de biologie moléculaire connue dans l'agroalimentaire pour la détection des OGM et qui offre une réponse quantitative précise, et surtout en quelques heures. L'année 2004 voit l'offre se développer, notamment avec la méthode automatisée de Genesystems. Depuis, l'analyse PCR, qui n'avait d'usage qu'en autocontrôle, est normalisée. Et la voici aujourd'hui concurrencée ou complétée par d'autres autocontrôles rapides, comme la méthode Fish qui travaille sur l'ARN, mais surtout des méthodes applicables par tous et peu chères. Comme l'ATPmétrie, qui quantifie les micro-organismes viables, ou encore les tests immunologiques comme celui de Magnisense.