Cette mise en conformité avec la loi sur l’eau de 1992 a été rendue nécessaire par la construction d’un quatrième hall, portant les surfaces imperméabilisées à 140 hectares. Cette step a été conçue, réalisée et sera gérée pour vingt ans par la Lyonnaise des Eaux, dans le cadre d’un PPP et pour un investissement de 10 M€.
A la différence des stations extensives de Roissy et d’Orly, celle de Blagnac a dû répondre à une forte contrainte de place (5 000 m²) dans une zone très urbanisée. L’ouvrage est donc compact, avec des bassins de stockage enterrés de 20 000 m3. Son intégration paysagère a été soignée avec un bardage bois des bâtiments, des abords enherbés et plantés. Compte tenu des risques de débordement du Riou, le ruisseau où sont déversées les eaux pluviales de l’aéroport, le débit de sortie est limité à 9 m3/s.
Météo France fournira des prévisions de précipitations précises afin d’anticiper les besoins. « La capacité annuelle de traitement est évaluée à 700 000 m3, détaille Rémy Psaume, directeur technique à la Lyonnaise. La qualité des eaux est mesurée en continu. Celles-ci sont orientées soit vers le Riou, soit vers des bassins de stockage puis de traitement adaptés à trois types de pollutions : les matières en suspension classiques, le glycol de déverglaçage, les rejets accidentels d’hydrocarbures ». Une partie de l’eau traitée pourra être réutilisée sur l’aéroport.
L’exploitation de la station vise l’Iso 14001.A Toulouse, Catherine Stern