« Alors que la réglementation actuelle ne vise que les fibres longues, nous pouvons affirmer que les fibres fines sont aussi cancérogènes que les fibres classiques, explique Martin Guespereau, le nouveau directeur général de l’agence (notre photo). Pour les fibres courtes, le risque n’est pas établi mais ne peut pas être écarté ». En milieu professionnel, l’agence préconise le recours au microscope électronique et non plus optique pour comptabiliser les fibres présentes. Cet outil va permettre de prendre en compte les fibres fines, soit 25 % de fibres en plus.Dans les environnements intérieurs et notamment les établissements recevant du public, l’Afsset propose d’abaisser la valeur réglementaire actuelle de 5 fibres par litre à l’intérieur des bâtiments et de créer un seuil réglementaire spécifique pour les fibres courtes. Le moyen de prendre en compte l’état de dégradation des matériaux amiantés de type dalle vinyle amiante. Ceux-ci peuvent en effet générer des concentrations de fibres courtes très importantes jusqu’à 630 fibres par litre d’air.Alors que le Meeddat s’est engagé à suivre les recommandations de l’Afsset, il ne faut pas en ignorer les conséquences économiques.En effet, il va falloir tenir compte du renchérissement de la mesure d’empoussièrement car si le coût d’une mesure optique est de l’ordre de 20 euros, il va falloir compter une centaine d’euros pour le microscope électronique. Enfin, autre chantier en perspective, la révision des référentiels de certification des entreprises agréées de désamiantage.DBLe site de l'Afsset