Dès la tombée de la nuit, fenêtres et murs des bâtiments se transforment en surfaces éclairantes. Voilà peut-être l'éclairage de demain. Une approche nouvelle qu'aborde le projet de recherche Luminosurf grâce aux nanotechnologies. Dotés d'un budget de 5 M€ sur trois ans (2009-2011), ses travaux visent à exploiter les propriétés de nanoluminophores synthétisés par voie chimique, dits « quantum dots ». Excités par une source lumineuse, ces petits cristaux semi-conducteurs regagnent leur état stable en émettant un rayonnement lumineux, dont la longueur d'onde varie selon leur taille. En trouvant le bon mélange de cristaux, on obtient une lumière blanche très pure. Dès le courant 2010, un premier prototype de surface éclairante pourrait être mis au point. D'ici là, de nombreux écueils techniques devront être résolus comme celui de la synthèse des cristaux, la formulation colorimétrique pour obtenir un blanc parfait, la dépose de ces particules en couche mince sur différents matériaux (verre, polymères...). Aussi, il s'agira de considérer la question des risques à la production, à l'utilisation et à la déconstruction. La seconde phase du projet prévoit ainsi l'analyse du cycle de vie des produits réalisés. Enfin, il sera temps de passer aux applications concrètes qui intéresseront autant les industriels de l'éclairage que du bâtiment. Les points lumineux actuels feront alors place aux grandes surfaces éclairantes à basse luminance et non éblouissantes.