La ville de Besançon a décidé de reconvertir la friche industrielle de Prés-de-Vaux en parc urbain. Un pari technique pour un site qui a accueilli successivement une papeterie, des industries textiles et une raffinerie, polluant le sol en hydrocarbures et métaux lourds. « Un diagnostic plus poussé précisera les substances présentes. Nous ne serions pas surpris de trouver aussi des PCB et des COV », indique Gilles Gallinet, chargé d'études de l'Atelier d'écologie urbaine. La dépollution sera réalisée par phytoremédiation, un traitement qui utilise les capacités des plantes à stabiliser des polluants dans le sol, à en absorber d'autres ou encore à les dégrader in situ. Le projet prévoit d'associer à cette technique celle de la bioremédiation, à savoir la dégradation des polluants par des bactéries. « Ces solutions adaptées pour un site étendu, 25 hectares, permettaient aussi d'assurer l'équilibre financier du projet », explique Gilles Gallinet. L'implantation géographique des bâtiments - logements, espaces verts, friche culturelle - dépendra du type et du taux de pollution détectée. « Nous réutiliserons sur place, au maximum, les matériaux issus de la déconstruction des anciennes structures », précise Gilles Gallinet. Les travaux débuteront fin 2010 et s'échelonneront jusqu'en 2018. La ville de Besançon, maître d'ouvrage, est le plus gros financeur de ce projet dont le budget est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros.