La mairie de Brétignolles-sur-Mer, en Vendée, envisage la création d'un port de plaisance de 1 000 anneaux à l'horizon 2013. Présenté comme un projet exemplaire intégrant la démarche HQE, il s'appuie sur une mise en valeur paysagère et un suivi environnemental du site. « Le port va, en outre, favoriser le maintien de résidents à l'année par le développement d'activités économiques », estime le maire, Christophe Chabot. Il suscite pourtant de vives réactions de la part de certains riverains. L'association La Vigie, qui réunit plus de 1 200 opposants au projet, soulève plusieurs problèmes, tels que l'érosion du littoral, l'assèchement des nappes phréatiques, le démantèlement d'une exploitation agricole, la pollution des eaux de baignade ou encore la non-viabilité économique du projet. Celui-ci a en effet été rejeté une première fois par la préfecture en décembre 2007 en raison de problèmes de navigabilité et d'atteinte aux milieux naturels. Plusieurs modifications ont été apportées depuis, notamment pour conserver le cordon dunaire et une zone humide répertoriée en Znieff. Le bassin portuaire a été déplacé au sud. L'implantation des bâtiments a été réorganisée. Les digues ont été remplacées par des récifs semi-immergés... L'association La Vigie n'entend pas pour autant baisser la garde et espère toujours l'annulation du projet. « Les études sont incomplètes. On ne connaît toujours pas l'impact sur le transit sédimentaire, explique son président, Nicolas Ducos. La préfecture vient d'ailleurs de juger le dossier une nouvelle fois irrecevable. » Selon les services de la mairie, des informations complémentaires sur la conception des récifs sont simplement demandées. En attendant, l'enquête publique est une nouvelle fois repoussée.