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Accueil > Actualités > Pollutions > 1 - LES TRAITEMENTS ÉMERGENTS
POLLUTIONS

1 - LES TRAITEMENTS ÉMERGENTS

PUBLIÉ LE 1er MARS 2010
LA RÉDACTION
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Choisir un procédé de dépollution compatible avec le développement durable conduit à préférer l'approche in situ. Traitements classiques optimisés ou techniques émergentes, cette option gagne du terrain. Selon une étude de l'Ademe publiée en janvier 2009, « 26 % des volumes de sols et 65 % des volumes d'eaux souterraines traités en 2006, l'ont été in situ ». Suivant la notion de bilan coût-avantages évoquée dans la méthodologie de gestion des sols pollués, la solution de traitement pertinente offrira le meilleur compromis entre des considérations environnementales, sanitaires, techniques et économiques. Dans ce cadre, les procédés in situ trouvent logiquement leur place. Ils restent généralement plus économiques que ceux menés hors site. Évitant l'excavation, ils sont compatibles avec le maintien de l'activité du site et l'énergie de mise en oeuvre est limitée. Moins intrusifs, ils assurent aussi une plus grande sécurité des opérateurs tout en réduisant les nuisances. Pour de petites sociétés de dépollution, ils apparaissent comme un axe de développement intéressant. Laurent Clémentelle, directeur travaux de dépollution France chez Arcadis, évalue à « 40 % la part des chantiers traités in situ sur la période 2008-2009 ». À la différence d'un grand groupe, Arcadis, comme Serpol, ne dispose pas de centres de stockage des déchets ; « un argument qui pèse nécessairement dans la balance », indique Laurent Clémentelle. Serpol estime que « la moitié des chantiers sont abordés in situ, et dans 10 % des cas avec des techniques émergentes, précise Alain Dumestre, son directeur technique. Le niveau de technicité des procédés de dépollution des sols augmente pour répondre à la demande. » Une approche in situ, en traitement de nappe polluée par des éléments organiques, consiste à travailler avec la microflore endogène. Première solution, l'atténuation naturelle. Ce suivi de la dégradation naturelle de la pollution et des risques associés, « peut être une solution adaptée à une pollution relativement limitée, sur de grandes surfaces pour lesquelles le risque associé n'est pas énorme. Ou encore une solution temporaire dans le cas de pollutions multiples que les techniques actuelles ne savent pas traiter », précise Corinne Leyval, directrice du Laboratoire des interactions micro-organismes-minéraux-matière organique dans les sols de Nancy. Autre option : la biodégradation in situ. Véronique Croze, responsable du département travaux de dépollution d'ICF Environnement, envisage pour des solvants chlorés cette technique en alternative ou en complément d'une dépollution par oxydation chimique. Ce traitement consiste à injecter dans le sol un oxydant, qui réagit avec les polluants en les dégradant. « L'oxydation in situ fonctionne bien dans la zone du panache, où le polluant est fortement concentré », précise Véronique Croze. Ce procédé est par ailleurs étudié dans le cadre du projet ANR Oxysol (lire EM n° 1681), pour la dégradation d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans la zone du sol non saturée en eau. Apparue récemment sur le marché français, la réduction chimique d'une pollution de nappe par des solvants chlorés repose toujours sur le principe de l'injection d'un réactif. « Pour l'instant, notre retour d'expérience sur cette technique, en France, se limite à un seul chantier », précise Laurent Thannberger, responsable R & D chez Valgo. Mais si l'eau, dans la zone saturée du sol, constitue un vecteur naturel de dispersion du réactif, ce n'est pas le cas dans la zone non saturée, dans laquelle l'injection ne va pas de soi. Certains opérateurs cherchent donc à s'affranchir de l'hétérogénéité du sol. Ainsi, Sol Environment (filiale de Soletanche Bachy) agrémente la technique du venting d'un malaxage du sol, favorisant les échanges entre le flux d'air et les polluants organiques volatiles. De leur côté, Deep Green et GRS Valtech (filiale de Veolia Propreté) optimisent la désorption thermique pour une mise en oeuvre in situ. Exploitant la conductivité thermique du sol, un paramètre quasiment constant quelle que soit la nature des terrains, ce procédé n'est pas affecté par les hétérogénéités géologiques. Sur le marché de la dépollution des sols, les traitements in situ ont ainsi gagné quelques places ces dernières années. Mais ils ne permettent pas de traiter une grande variété de polluants et rendent « difficile la garantie d'un résultat fiable, dans un délai précis », souligne Pierre-Yves Klein, directeur de Sol Environment. Enfin, sur le marché plus spécifique de l'immobilier, ces procédés sont à la traîne. La phytoremédiation (voir EM n° 1675) illustre bien la situation : la durée du traitement, supérieure à celle des traitements sur site et hors site, convient difficilement au calendrier des investisseurs. Mais, dans certains cas, « elle reste la solution la mieux adaptée, pour certaines surfaces contaminées par des métaux notamment », illustre Jean-Louis Morel, président du Groupement scientifique sur les friches industrielles ( Gisfi). Et la solution de traitement pertinente demande finalement une approche au cas par cas.
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