Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Pollutions > L'insoluble financement
POLLUTIONS

L'insoluble financement

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2010
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
1 Pour financer des projets de transports collectifs, le Grenelle 2 suggère de taxer les rentes foncières et immobilières réalisées à proximité de ces infrastructures. Est-ce pertinent ? Cette taxation fait naître des espoirs, mais elle ne fera pas de miracle. Son champ d'application est limité car il exonère les cessions de résidences principales détenues depuis plus de quinze ans. Or, une majorité de transactions relèvent de cette catégorie. De plus, dans un tissu urbain dense, comment cerner la part de plus-values imputable aux transports ? Elle peut être liée à bien d'autres causes, comme l'embourgeoisement d'un quartier ou la croissance de l'économie. En Ile-de-France, on voit bien que les prix de l'immobilier ont bondi partout, sans qu'il y ait forcément de corrélation avec la création ou l'extension d'un réseau. 2 Un terrain ou un immeuble voisins d'une nouvelle gare verra sa plus-value d'autant plus taxée que le logement en sera proche. Au risque de pénaliser ceux qui veulent s'installer près d'un tel équipement ? En effet, le risque est qu'on les incite à s'en éloigner. Et pourquoi taxer un habitant de la banlieue nouvellement relié au réseau et qui se rendra plus aisément à Paris, alors que le Parisien travaillant en banlieue ne le sera pas, même si cet investissement lui facilite le trajet ? 3 Cette taxe permettrait de gagner entre 5 et 10 % de l'investissement dans un projet, en levant 10 milliards d'euros d'ici à 2020. Est-ce réaliste ? Il faut se méfier des chiffres avancés. En Ile-de-France, cette taxation appliquée au projet de ligne de rocade du métro en banlieue ne générerait qu'un million d'euros par an. Ce qui est dérisoire. Le financement des transports doit être assis sur des ressources fiables et pérennes. Le rendre dépendant des fluctuations du marché immobilier est risqué. Les exemples étrangers le prouvent. À Copenhague, dans le quartier d'Orestad, on a voulu financer une partie de l'infrastructure de transport grâce à la rente perçue sur les constructions immobilières et la vente des terrains. Mais ce projet a été concurrencé par un autre programme, si bien que le résultat n'est, pour l'instant, pas à la hauteur des attentes.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Des matériaux « prometteurs » pour dégrader les NOx
Des matériaux « prometteurs » pour dégrader les NOx
PFAS : un «  flagrant manque d’anticipation » de certains industriels ?
PFAS : un « flagrant manque d’anticipation » de certains industriels ?
Séquestrer le carbone avec des microalgues sous contrôle
Séquestrer le carbone avec des microalgues sous contrôle
Ecophyto 2030 : les principales mesures
Ecophyto 2030 : les principales mesures
Tous les articles Pollutions
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS