Alors que l'Ineris publie les résultats d'une étude sur les risques liés au stockage du CO2 en aquifère salin, un projet de recherche européen, baptisé SiteChar, vient d'être lancé sur la caractérisation des sites. Son but : étudier « l'ensemble de la chaîne, des premières études de faisabilité jusqu'à l'étape ultime de dépôt de licence de stockage ». Seize partenaires académiques et industriels, coordonnés par IFP Énergies nouvelles, expérimenteront ainsi cinq sites (Écosse, Danemark, Pologne, Norvège, mer du Nord et Adriatique Sud) durant trois ans. Le projet de recherche ne se contentera pas d'examiner les aspects techniques, il s'intéressera aussi à l'acceptation sociale. En effet, l'opposition au stockage du CO2 va très probablement monter en puissance, en particulier chez les riverains, dès que les projets concrets seront annoncés. « Nous savons que c'est une question clé, observe Florence Delprat-Jannaud, chef du projet SiteChar à l'IFP Énergies nouvelles. Nous interviendrons pour expliquer les projets et comprendre la perception du public. » C'est peut-être aussi pour diminuer les réticences que trois des cinq sites étudiés se trouvent en mer. Une fois ces recherches terminées, les premiers projets industriels devraient suivre.