Jean-Claude Barré, président d'Altilum, filiale de TCC-SAS, a remis le mois dernier à la ville de Suresnes (92) les résultats du premier diagnostic de l'éclairage public par voie aérienne mené dans une collectivité européenne. L'ingénieur visitera ensuite le ciel de plusieurs communes françaises (Bolbec, Aubenas, Chambéry...), afin de parfaire la technique d'analyse lumino-environnementale nocturne aérienne (A-Lena) qu'il développe depuis 2005, notamment appuyé par Oséo. Le diagnostic par voie aérienne procure une vision homogène et détaillée d'un parc public d'éclairage. Il permet de localiser zones sur ou sous-éclairées et de quantifier précisément les déperditions lumineuses vers le ciel. Un outil puissant proposé aux collectivités qui souhaitent alléger leur facture et réduire la pollution lumineuse. Et rapide : « pour le même résultat, environ sept nuits de mesures au sol auraient été nécessaires contre une heure de vol à Suresnes », assure Jean-Claude Barré. La technique nécessite un survol nocturne de la zone en hélicoptère à 90 km/h et à 900 mètres d'altitude. L'appareil est équipé de deux caméras aux vitesses d'intégration différentes, nichées dans une boule gyrostabilisée, qui scrutent la ville par bandes parallèles de 300 mètres. À l'intérieur : deux ingénieurs en liaison radio avec une équipe au sol qui effectue des relevés sur des points représentatifs. Résultat après traitement numérique : une image thermique ou « lumigramme » d'une résolution de 16 cm.