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POLLUTIONS

ÉCLAIRER mieux

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2011
LA RÉDACTION
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Élus locaux, vous souhaitez faire des économies ? Arrêtez d'éclairer le ciel ! L'éclairage public représente aujourd'hui 37 % de la facture d'électricité des communes françaises. Soit une consommation nationale annuelle oscillant entre 6 et 7 TWh. Un beau gisement d'économies, d'autant que la moitié du parc est composée de matériels vétustes et goinfres en énergie. « Un tiers des lampadaires est encore surmonté de lampes sphériques à mercure qui envoient les deux tiers de la lumière vers les oiseaux », observe Bruno Lafitte, le Monsieur Éclairage de l'Ademe. Pour réduire leurs factures et la pollution lumineuse qui menace la biodiversité et gêne les astronomes amateurs, de plus en plus de villes passent des contrats globaux avec des prestataires privés. C'est le cas des agglomérations de Cergy-Pontoise (95), Nantes Métropole (44), Rouen (76), Longjumeau (91)... D'autres, comme Besançon (25), qui a économisé 105 000 euros entre 2010 et 2011 (1,5 GWh), préfèrent recourir à l'emprunt. C'est cependant sur Lille, qui a conclu avec ETDE un contrat d'investissement, de maintenance et d'exploitation de 35,2 millions pour la période 2004-2012, que la rédaction a choisi de braquer les candélabres. La capitale des Flandres et ses deux communes associées, Hellemmes et Lomme, ont ainsi réduit leur consommation annuelle de 38 % depuis 2004, passant de 21,7 à 13,8 GWh (en 2010). « La modernisation de notre parc nous serait revenue plus cher sans ce contrat, car les coûts dans ce secteur augmentent plus vite que l'inflation. Il nous a par ailleurs amenés à mettre en place une comptabilité intégrée de ce service. Nous avons ainsi une vision précise des conséquences des investissements et de la maintenance sur les consommations. Nous n'aurons réalisé aucune économie au terme de cette période contractuelle, mais nous nous retrouverons alors avec un parc revalorisé de 10 millions d'euros. Nous escomptons ensuite une économie annuelle de 500 000 euros. ETDE nous a, en outre, rétrocédé les 60 000 euros de certificats d'économie d'énergie (CEE) obtenus grâce aux opérations standardisées réalisées », explique Philippe Tostain, le conseiller municipal en charge de ces questions. Pour gagner la guerre contre les kilowattheures inutiles, ETDE a combattu sur plusieurs fronts : remplacement du matériel vétuste, installation de réducteurs de puissance, de ballasts électroniques permettant de moduler l'intensité d'éclairage en fonction de l'heure, abaissement des foyers lumineux de 10-12 à 6-8 mètres, ajustement des durées d'éclairement... Pour rationaliser la maintenance, le pôle énergies et services de Bouygues a également réduit la panoplie des équipements, en passant de 300 à 60 références. La municipalité plonge la citadelle et certains parcs dans le noir dès 22 h 30, histoire d'offrir de véritables nuits à la flore et à la faune locales. Cette pratique de l'extinction nocturne est rare dans les grandes villes, mais plus courante dans les petites où elle n'est pas circonscrite aux zones naturelles. De Boisset-Saint-Priest (42), 880 habitants, à Fontaine (38), 23 300 âmes, en, passant par Bouray-sur-Juine (91), Mûrs-Erigné (49) ou Sainte-Maure-de-Touraine (37), elles sont nombreuses à couper le jus quelques heures au coeur de la nuit. Selon l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne ( ANPCEN), décréter la grève des lampadaires cinq heures par nuit allégerait la facture de 30 à 50 %. « Il ne faut pas systématiquement ramener l'éclairage à des considérations purement techniques. Bon sens et volonté politique peuvent suffire », considère Christophe Martin-Brisset, vice-président de l'association. Avec plus de 90 kWh consommés annuellement par habitant (environ 9 euros), la France a cependant encore de la marge pour égaler son voisin allemand qui culmine à 47. Lille figure donc parmi les bons élèves hexagonaux, avec son « score » de 52 kWh. « Nous devons poursuivre l'effort, reprend Philippe Tostain. Il sera difficile d'atteindre les 42 % d'économies fixés pour 2012. Nous visons plutôt 40 %, car les derniers kilowattheures sont les plus difficiles à "gratter". »
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