Les méthodes physico-chimiques de réduction de la pollution des effluents industriels par floculants de synthèse et par adsorption sur charbon actif existantes permettent de « tendre vers le rejet zéro, mais leur coût est trop important pour les petites structures industrielles », pointe Grégorio Crini, chercheur au laboratoire chrono-environnement de l'université de Besançon. Trouver des solutions alternatives est l'objectif du projet Métaldex, financé par l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui associe l'équipe universitaire de Besançon à deux instituts européens et cinq industries franc-comtoises. Des procédés écologiques de substitution efficaces à moindre coût ont été mis au point en laboratoire et transférés sur les sites industriels partenaires où ils sont testés. Il s'agit de techniques de décontamination, comme la photo-oxydation ou la bio-adsorption sur des substances naturelles, telles que des dérivés de produits animaux ou végétaux impropres à la consommation : farine d'amidon, chitosane et chitine extraites de la carapace de crustacés. « Les résultats s'avèrent intéressants, avec une forte diminution des flux polluants, notamment de métaux (cuivre, nickel, zinc...), qu'émettent les entreprises vers les cours d'eau et les Step urbaines », annonce le chercheur. Aussi, des tests biologiques par bio-indicateurs ont montré qu'il en résulte une diminution des impacts environnementaux.