Grenoble Alpes Métropole (Metro) se dote d'un observatoire expérimental du bruit. Avec Saint-Étienne, Aix-en-Provence et Nice, c'est l'un des quatre prévus en France (hors Paris et Lyon où ils existent déjà) par le ministère de l'Écologie. Objectif : mesurer le bruit réel et ses variations, et non plus seulement l'estimer à partir du trafic. Dix balises à énergie solaire conçues par Azimut Monitoring vont enregistrer l'ambiance sonore en continu. Ces sonomètres transmettront leurs données au cabinet lyonnais Acoucité, qui anime le réseau des quatre agglomérations. « Sept balises seront installées en 2013 dans des zones qui associent fort trafic et habitat dense », commente Philippe Bertrand, responsable environnement de la Metro. Les trois autres ont déjà été posées, au bord de la rocade, en entrée de ville et place Victor-Hugo, emblématique de l'hypercentre, pour disposer d'un bruit de fond urbain de référence. La Metro publiera les données sur son site internet et les utilisera aussi pour lancer des actions de prévention. La première : les quelque 1 000 copropriétaires les plus exposés parmi ceux engagés dans la campagne « Mur-mur isolation », viennent de se voir proposer 80 % d'aide pour financer des menuiseries acoustiques. Ces mesures permettront enfin d'établir une cartographie du bruit, qui sera intégrée aux documents d'urbanisme. À terme, elles seront aussi croisées avec celles sur la pollution de l'air et la chaleur. On pourra ainsi mieux choisir où implanter les établissements « sensibles » (crèches, maisons de retraite, etc.).