les catastrophes naturelles ont un impact considérable sur notre environnement. Tempêtes, cyclones, inondations, glissements de terrain, incendies, avalanches… façonnent les paysages des campagnes et zones urbaines françaises. Les catastrophes de Vaison-la-Romaine en 1992, de La Faute et l'Aiguillon-sur-Mer en 2010, du hameau de Mon-troc près de Chamonix en février 1999, ou le tsunami au Japon avant la catastrophe de Fukushima en 2011 restent gravés dans la mémoire collective. À chaque fois, il a fallu reconstruire différemment afin de ne pas revivre ces événements douloureux et meurtriers. En respectant scrupuleusement les zones inondables, supprimant des aménagements sur des zones à risques, protégeant les habitations, tout en préservant un environnement bien souvent dévasté. Le maire en première ligne En France, où la moitié des 36 000 communes et 300 agglomérations sont concernées par le risque d'inondation, le maire – responsable pénalement – est en première ligne. Après un événement dramatique, l'élu doit apporter soutien (accueil, assistance, hébergement) à ses administrés, participer à l'évaluation des dégâts, à l'administration de la reconstruction (déblaiement, remise en état des réseaux, reconstruction d'urgence, politique de prévention liée à la catastrophe)… En collaboration avec les autres services de l'État, il doit prendre les mesures pour éviter qu'un simple événement climatique devienne catastrophe environnementale : préserver les zones à risque, notamment celles concernées par les risques industriel et nucléaire. Mais son rôle se situe aussi en amont. Prévenir Avec le préfet, le maire partage la responsabilité de la maîtrise de l'urbanisation vis-à-vis des risques naturels et technologiques. Plan local d'urbanisme, schéma de cohérence territoriale doivent déterminer « les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ». L'application des plans de prévention de risques naturels ou technologiques est aussi du ressort du premier édile. La prise en compte des épisodes historiques est essentielle pour minimiser les risques : là un bassin de rétention ou une conduite d'évacuation, ici un reboisement pour éviter les coulées de boues, une législation spécifique pour limiter les risques d'incendie… Les actions à mener sont partagées avec les intercommunalités, qui participent aux plans de prévention et à la gestion de terrains exposés. Dans le cas de La Faute-sur-Mer, « tout avait été fait dans la légalité », afin d'autoriser des constructions en zone inondable. La douloureuse expérience de février 2010, qui a fait vingt-neuf victimes, a conduit à revenir sur certaines autorisations et détruire de nombreuses maisons. •