Pilote C haque année, en viron 300 000 m 3 Sur le marché de sédiments sont extraits des canaux wallons. Contaminés par des métaux lourds et des polluants orga niques, ils sont envoyés en centres d'enfouissement. Or, la pollution se concentre dans la fraction fine, qui constitue entre 60 et 90 % des sédiments. En l'isolant, il serait possible de réduire la facture de l'en fouissement, voire de réutiliser les matériaux non contaminés. C'est l'objectif du projet Solindus, mené par le Centre wallon Terre et Pierre (CTP). La plateforme technique est en cours de réception à Châtelet, près de Charleroi, en Belgique, sur un site mis à dis position par l'administration wallonne. « C'est un procédé très détaillé, d'une vingtaine d'étapes, qui s'adapte à tous les types de sédiments », explique Hervé Brequel, responsable du projet Solindus, dont le budget global de 8 millions d'euros est soutenu à 37 % par le fonds Feder 20072013 et la région wallonne. Trommel, cribles, hydrocyclones, classificateurs à vis, spirales, unités de flotta tion et filtrepresse séparent les sédiments en fonction de leur granulométrie ou du type de pollution, avec un débit de 1 à 2 m 3 /h. La fraction infé rieure à 15 microns pourrait être valorisée comme une alternative à l'argile naturelle. Les polluants métalliques sont stabilisés à la cuisson, les pol luants organiques sont brûlés. « Des procédés existent déjà pour extraire certains métaux lourds, et des recherches sont en cours pour les autres », pré cise Hervé Brequel.