Et plus particulièrement sur les risques à long terme. « Les risques de fuites sur des stockage à faible profondeur ont été les premiers à être explorés, rappelle Pierre Toulhoat, directeur scientifique de l’Ineris. Mais qu’en est-il des risques à long terme sur les stockages profonds ? ». Pour en savoir plus, l’Ineris a réalisé des essais sur un ancien puit d’extraction d’uranium, près de Lodève, dans une roche de schiste naturellement riche en métaux, dans le cadre d’une thèse qui sera soutenue début 2013. L’eau de l’aquifère salin a été pompée, saturée en CO2, et réinjectée. Quelques jours plus tard, nouveau pompage pour analyser l’impact du CO2. Résultat : « Du fait des interactions entre la roche-réservoir, la saumure et le CO2, l’eau a été enrichie en zinc, en fer, en manganèse, et en arsenic. Ces résultats montre qu’en cas de fuite du CO2 dans des failles géologiques, il y a un risque sur la potabilité des nappes phréatiques à proximité du point d’injection. Il y a donc un enjeu important lors du choix des sites, en fonction des zones géologiques traversées ou à proximité », poursuit Pierre Toulhoat. Des questions qui se posent également pour l’extraction des gaz et huiles de schistes, les mêmes réactions chimiques étant mises en jeu.AC