Les m o d a l i té s de la re m i s e en é t at des parcelles des s o c i é té s Shell et A rd e a, de 7 ha, sur la commune de C o l l o n g e s - a u - Mont-d'Or, sont l'o b j e t d'une convention t r a n s a c t i o n n e l l e. S i g n é e fin septembre, elle l i e l'État, les exploitants et le Grand Lyon autour de la dépollution et de la réhabilitation du site. Dès 2 0 0 1, l o r s q u e Shell c e s s e son activité, « l'enjeu est clair pour le Grand Lyon, qui souhaite acqué rir les terrains afin de conser ver une activité é c o n o mi q u e dans cette zone », se souvient Michel Reppelin, maire de C o l l o n g e s - au-Mont-d'Or et vice-président du Grand Lyon, en charge du développement durable.
Mais des études de sols révèlent, au droit des parcelles, une contamination de la nappe d'eau s o u ter r a i ne par des hy dro c arbures. C e tte situation ré s u l te, pour partie, des activités des derniers exploitants, Shell et Ardea. Pour une autre partie, elle est liée au s a b o r d a g e des c u v e s d'un dépôt plus ancien, ordonné par la gendarmerie, le 18 juin 1940. « La participation de l'État et des industriels à la pollution est irré futable. Mais les études réalisées n'ont p a s permis de déter miner leurs contributions respectives », souligne Jean-François Bossuat, responsable de l'u n i té territoriale R h ô n e-S aô n e de la Dreal Rhône-Alpes. Plusieurs années de négociations, chaperonnées par la Dreal, ont f i n a l e m e n t abouti. L'accord repose sur une volonté commune de régulariser la situation, sans préjuger des responsabilités de chacun. Sur un budget estimé à 7,77 millions d'euros, l'État apporte 4 millions. Shell et Ardea p our voient aux 3,77 millions restants, par le produit de la vente des terrains au Grand Lyon.
Enfin, la convention rappelle que Shell et Ardea deme u rent responsables des conséquences de la pollution liée à leurs activités, pendant trente ans à compter de la cessation d'activité. L'État reste responsable de la pollution historique pour faits de guerre, de manière imprescriptible. Quant au Grand Lyon, en tant que propriétaire des terrains, il devient responsable de la pollution résiduelle à l'issue de la période de pre s c r iption. L'Ademe s'e st v u confier la maîtrise d'ouvrage des opérations de dépollution. « Pour des raisons technique s, environ 60 % de la contamination ne pourra p a s être r e t ir é e. Au s si, à l'issue des travau x, des ser v i tudes physiques pourraient bien être instituées », précise Michel Repp elin. Pour cette zone artisanale, le maire v ise l'exemplarité, ave c « des activités écono miques d'avenir, dans le secteur de l'environnement. »