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POLLUTIONS

Les Zapa sont au point mort

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Les Zapa sont en panne. Les huit agglomérations ayant répondu à l'appel du ministère du Développement durable pour expérimenter pendant trois ans les zones d'actions prioritaires pour l'air devaient rendre leur dossier le 13 juillet dernier. Aucune ne l'a fait et l'une d'elles, Nice, s'est même retirée. La nouvelle ministre, Delphine Batho, les a réunies le 20 septembre pour recenser les failles et repartir sur de nouvelles bases, dont le contenu reste à définir. Rigide, trop coercitive, déjà dépassée, socialement injuste, à l'efficacité limitée sur la pollution atmosphérique : dès l'étude de faisabilité, la Zapa n'a pas convaincu. La mesure repose sur l'interdiction dans un péri mètre donné de la circulation des véhicules les plus polluants, afin de diminuer d'au moins 10 % les émissions de particules fines (les PM 10 ) et d'oxydes d'azote (NOx). Mais les collectivités ont vite tiqué sur la classification des véhicules et ses conséquences. Le ministère leur laisse le choix entre cinq groupes, déterminés en fonction de leur norme d'émission Euro, donc, de fait, selon leur âge. L'hypo thèse « moyenne » d'interdire les groupes 1 à 3 aboutit à bannir les voitures à essence antérieures à 1996 et les Diesel d'avant 2006. Conclusion partagée : cette grille pénalise les ménages aux plus faibles revenus, ceux qui ne peuvent renouveler leur véhicule faute de moyens financiers suffisants. Elles ont identifié deux autres écueils, sur la cible et le calendrier. « Les études d'Airparif et nos enquêtes ont montré que les véhicules les plus polluants sont ceux qui circulent le moins et ont donc un faible impact sur la pol­ lution ; ils restent souvent au fond du garage de l'immeuble en pleine ville. D'autre part, dès 2015, la classification sera obsolète en raison de la montée en exigence des normes Euro et du renouvel­ lement naturel du parc auto. La Zapa telle que définie arrive trop tard », constate Marie Larnaudie, chef de projet Zapa à la communauté d'agglomération de Plaine commune (Seine-Saint-Denis). Faut-il élargir les critères d'émission au CO 2  ? La question a été posée, les avis divergent. Elle est hors sujet, selon l'État et certaines collectivités expérimentatrices. D'au t re s, co m m e Plaine commune et Paris, plaident pour son intégration au nom d'une cohérence de communication envers le grand public sur la lutte contre le r é c h a u f f e m e n t climatique. Mais c'est le bien-fondé même de la Zapa que les agglomérations p i o n ni è re s remettent en cause. Elles ont cherché à é valuer objectivement ce que cette mesure app or terait de plus. Et cette « plus-value » leur apparaît faible, voire nulle dans le cas de Nice. « Nos actions – extension de la première lig ne de tramway et construction d'une seconde, déve­ loppement des modes de transports doux avec l'autopartage, l'instal­ lation de bornes de recharge pour véhicules électriques, le dispositif Vélobleu et le développement des p i s t e s cyclables – p e r m e t t r o n t d'atteindre l'objectif de réduction de 15 % des polluants en ville par rapport à 2008, soit 5 % de mieux que l'objectif du dispositif Zapa », déclare Christian Estrosi, député-maire de Nice et président de la Métropole Nice-Côte d'Azur. Reste à trouver les bonnes r e c e t t e s de la Z apa. « On ne p o u r r a pas i g n o r e r la l o g i s ­ tique u rbaine, la liv rai son des marchandise s en centre-ville », e stime Michel Dubromel, responsable transports de France nature environnement. Limiter la vitesse ? « Inutile et inefficace, car la congestion du trafic le fait déjà », selon l'Automobile Club, qui plaide pour la gestion du trafic en réel afin que les voitures trouve rapidement un stationnement. Quant à l'hypothèse d'un p é a g e urbain, f a ço n Londres, elle ne s emble pas remonter à la surface. Les exemples étrangers ne manquent pas : 180 villes ont instauré une « zone à faible émission », le m o d èl e dont la Zapa française s'inspire. Mais la diversité des rép ons e s montre qu'aucune n'a trouvé LA solution. En attendant un éventuel signal de l'État, les agglomérations développent des initiatives en solo, à l'image de la communauté urbaine de B orde au x, qui p oursuit s e s études préalables à une éventuelle restriction de la circulation auto. À Plaine commune, la pr ior ité consiste à remédier à la saturation des transports en commun. 
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