Trois industriels de la chimie, des risques d'explosion toxiques et thermiques, une autoroute : les raisons de déménager l'école primaire de Feyzin, dans le Rhône, ne manquaient pas. « Nous ne pouvons pas laisser les quartiers exposés aux risques se vider de tous les services publics », soutient Yves Blein, maire de la ville de la banlieue lyonnaise.
En se déplaçant de quelques centaines de mètres, l'école passe de la zone à risque élevé (F+) à un risque moyen-faible (Fai). Le bâtiment est conçu pour résister à de hautes températures, de hautes pressions et une émanation toxique : un béton spécial, des encadrements de fenêtres scellés dans le béton, des vitres spéciales et un système d'occultation de la VMC à déclenchement manuel.
« Dans son architecture même, le bâtiment est protecteur, avec des ouvertures réduites sur la face exposée au risque de surpression, par exemple », précise Yves Blein. Ces contraintes ont renchéri le coût de la construction de 10 à 12 %, portant la facture à 4,4 millions d'euros. La moitié a été prise en charge par Total, qui reprendra d'ailleurs le terrain de l'ancienne école pour ses sous-traitants.AC