Selon l’OMS, la pollution de l’air a fait 7 millions de morts en 2012. Elle est ainsi responsable d’un décès sur huit dans le monde et devient « le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ». Cette nouvelle estimation qui multiplie les chiffres par deux par rapport à une étude de 2008 met en cause air extérieur et air intérieur. Si la mauvaise qualité de l’air intérieur touche en particulier les pays en développement du fait de l’utilisation massive d’équipements de combustion à foyers ouverts, la pollution extérieure touche les grandes centres urbains des pays émergents mais aussi les Etats les plus développés. Dans les neuf villes françaises suivies dans le cadre du programme européen Aphekom, chargé d’évaluer les effets de la pollution de l’air sur la santé de presque 40 millions de citadins, on gagnerait de 3,6 à 7,5 mois d’espérance de vie à 30 ans en respectant les valeurs guides de l'OMS en particules. De quoi éviter environ 3 000 décès par an, et économiser près de 5 milliards d’euros ! Le programme européen Clean Air for Europe estime quant à lui à 386 000 le nombre de morts prématurées liés aux particules chaque année en Europe, dont 42 000 en France. Des chiffres à mettre en rapport avec le tabac, qui tue 70 000 Français par an, ou encore les 3250 tués sur la route en 2013… La qualité de l’air est d’ailleurs la première préoccupation des Français selon l’étude que vient de publier le Commissariat général au développement durable. Mais malgré tout, deux-tiers d’entre eux ne croient pas qu’il leur sera de plus en plus facile d’effectuer leurs déplacements quotidiens sans voiture.    L'étude de l'OMSL'étude du CGDD