Dans le Nord­Pas­de­Calais, on surveille les particules de très près. La région, qui a totalisé quatre­vingt­cinq jours d'épisodes de pollution aux particules en 2013, figure en effet parmi la dizaine de zones françaises touchées par le contentieux européen sur les PM10 . Dans une étude présentée au début de l'été, l'association agréée de sur­ veillance de la qualité de l'air locale, Atmo NPDC, prévoit une diminution globale de 16 % des émissions régionales de PM10 si toutes les mesures du plan de protection de l'atmosphère, approuvé par le préfet le 27 mars 2014, étaient mises en œuvre. Mais les émissions directes ne sont pas les seules sources de rejets : une grande partie est issue de la transformation d'autres polluants (composés organiques volatils, oxydes d'azote, combustion du fioul lourd…). « Nous avons besoin d'approfondir notre niveau de connaissance quant à l'origine géographique de ces particules et à la part liée aux émissions primaires ou secondaires, pour les réduire et, à défaut, atténuer l'exposition des populations », explique Emmanuel Verlinden, responsable des études. Les premiers résul­ tats d'une campagne de pré­ lèvements effectuée à Lens montrent que les aérosols secondaires riches en nitrates et en sulfates prédominent, mais ces derniers proviennent de différentes sources dans des proportions encore incon­ nues. Atmo NPDC n'a pas fini de suivre les particules…