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our que la valorisation des terres fonctionne, il faut que cela soit aussi facile que de les envoyer en enfouissement. Et cela coûte 20 % moins cher », estime Emmanuel Cazeneuve, directeur général de Hesus. Et visiblement, l'expérimentation menée avec la Région Île-de-France et l'Agence des espaces verts pendant neuf mois a été concluante. Elle a abouti au lancement de Soldating, une plateforme qui géolocalise les déblais de chantiers et les besoins en remblais, en apportant des détails sur les dates, le type de terre, les tarifs proposés au mètre cube et les éventuels frais de transport. « Sur les quatre premiers mois de 2015, Soldating a permis l'échange de 15 000 m3 de terres inertes, et nous pensons atteindre 60 000 m3 supplémentaires pour le reste de l'année. Et 500 000 m3 en 2016 », précise Emmanuel Cazeneuve . L'atout de Solda-ting est d'inclure, dans le prix de la prestation, une assurance qui garantit le traitement des terres si une pollution était découverte, grâce à un partenariat avec le spécialiste de la traçabilité, Grondbank. « L'annonce est mise en ligne quand nous recevons les résultats des analyses des déblais », précise Emmanuel Cazeneuve. La plate forme est accessible grâce à un abonnement, « au coût modeste ». Hesus se rémunère également en prélevant une commission sur le coût de l'opération. D'ici à trois ans, la petite société espère réaliser 30 % de son chiffre d'affaires avec elle, le volume des terres inertes pesant 240 millions de tonnes chaque année. l