Interdire les feux de cheminée à foyer ouvert en Île-de-France pour réduire la pollution aux particules fines. Cette mesure, prévue par le plan de protection de l'atmosphère francilien, que la ministre de l'Écologie avait qualifié de « ridicule » fin 2014, est rétablie par le tribunal administratif de Paris. Dans une décision du 3 juillet 2015, celui-ci annule l'arrêté interpréfectoral du 21 janvier 2015 qui revenait sur l'interdiction. « C'est une surprise. Le tribunal a repris toutes nos conclusions, se réjouit Franck Laval, président d'Écologie sans frontière (ESF), partie civile en compagnie de Générations futures. Aucune mesure n'a été prise pour réduire la pollution de l'air depuis vingt ans. Beaucoup de discours mais très peu d'actes, avec seulement trois journées de circulation alternée en dix-sept ans ! La politique menée par le gouvernement, au nom du refus de l'écologie punitive, consiste en un recul général de la défense de l'environnement. Et c'est la population, notamment les personnes les plus vulnérables qui sont quotidiennement exposées aux polluants les plus nocifs, qui finit par être punie… » La ministre ne souhaiterait pas faire appel, au risque d'être à nouveau désavouée, et prendrait la tangente en demandant au préfet de région de réviser le PPA sur ce point. La modification pourrait être effective avant l'hiver… Du « bidouillage » pour Franck Laval qui a par ailleurs déposé le 8 juillet, une nouvelle plainte, cette fois devant le juge d'instruction. « Nous avions déposé une première plainte contre X à la suite des épisodes de pollution qui ont touché le pays en mars 2014. Elle a été classée sans suite, le 5 mai dernier. Nous revenons donc à la charge devant le juge d'instruction après les trois mois de délai légal », explique le président de l'ONG. FT >>ecologiesansfrontiere.fr