La SNCF va tester, à partir de ce mois de septembre et pendant deux ans, la technologie de climatisation à air que Liebherr-Aerospace & Transportation a développée. Un train à deux voitures de la région Midi-Pyrénées sera équipé d'une climatisation traditionnelle et d'une climatisation à air, les deux étant instrumentées afin de dresser un comparatif complet. La climatisation à air est une alternative à la climatisation dite à cycle vapeur, qui met en œuvre un gaz frigorigène, le R134a (un hydrocarbure halogéné). Dans les deux cas, le froid est produit par la compression du gaz, puis sa détente. « Quand nous utilisons l'air atmosphérique, il n'y aucun risque pour la couche d'ozone. Et nous n'avons pas besoin d'un circuit étanche, ce qui simplifie l'installation et la maintenance tout en améliorant la fiabilité », argumente Nicolas Bonleux, directeur des ventes de Liebherr-Aerospace & Transportation, basé à Toulouse. Cependant, l'efficacité de la conversion de l'électricité en puissance de froid est inférieure dans le cas du cycle à l'air. « Mais grâce à la finesse de régulation électronique de puissance et à la capacité du cycle à air à générer du froid quelle que soit la température extérieure, le bilan annuel lui est favorable », affirme Nicolas Bonleux. Et de rappeler que cette technologie est utilisée depuis cinquante ans dans l'aéronautique et depuis dix ans dans le ferroviaire en Allemagne. Côté in ves tissement, le surcoût est notamment compensé par les économies sur la maintenance (80 % moins cher). l AC