Lancé en juin 2014 par l’agence-conseil Edel et l’Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs, Amaris, Resirisk cherche à développer une boîte à outils sur mesure pour aider les entreprises riveraines des sites Seveso « à sortir du PPRT par le haut ». « Une des craintes récurrentes des PME-TPE implantées sur le périmètre d’un PPRT, c’est de ne plus pouvoir s’agrandir facilement. Nous étudions donc localement les solutions pour pérenniser leur activité tout en intégrant le surcoût constructif lié au risque », explique Sandra Decelle-Lamothe, présidente de l’agence Edel. Une ordonnance publiée au JO le 23 octobre dernier a assoupli les prescriptions de travaux sur le bâti existant des entreprises riveraines. « Nous allons les aider à bien placer le curseur, car cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus besoin de travaux. En outre, toutes les constructions à venir restent concernées », précise la coordinatrice. Un budget de 500 000 euros En dix-huit mois, le projet, d’un budget prévisionnel de près de 500 000 euros cofinancé par les partenaires (État, collectivités), a déjà réuni 150 participants, dont une moitié d’entreprises, le reste venant des collectivités, des services de l’État, de bureaux d’études et d’organismes techniques (Cerema, Ineris…). Des expérimentations sont en cours dans plusieurs sites pilotes de la Métropole de Lyon, de Bordeaux Métropole et de Salaise-sur-Sanne (38) alors que la communauté urbaine d’Arras a rejoint le projet.  Plusieurs livrables prévus en 2016 Avec le Grand Lyon, une action est ainsi menée depuis un an sur le site de Neuville-Genay pour l’aménagement d’une nouvelle zone d’activité de 17 ha intégrant les risques dès la conception. « L’objectif est de sortir un cahier des charges-type destiné aux aménageurs de zone d’activité soumise à un PPRT », ajoute Sandra Decelle-Lamothe. Sur le volet des mesures organisationnelles et du bâti, un travail important a également été réalisé à Bassens (33) avec la société Lafon Technologies, dans le cadre de son projet d’extension. Et sur chaque zone pilote, différents items sont explorés, du transfert de savoir-faire entre sites Seveso et entreprises exposées à l’accueil d’activités en zone de risques en passant par la gestion du foncier. Différents livrables en sortiront d’ici à la fin du projet, en 2016. En attendant, Resirisk compte élargir son champ d’action à la Vallée de la chimie et concrétiser de nouveaux partenariats financiers.ADL'interview d'Yves Blein, président d'Amaris sur l'assouplissement de la mise en oeuvre des PPRT