La publication du rapport annuel de la direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'Ile-de-France est l'occasion de dresser le bilan 2015 de la prévention des risques industriels. Et cette année nous offre quelques bonnes nouvelles. Tout d'abord, elle révèle les bénéfices de la simplification administrative qui a touché directement les 2000 installations classées sous le régime de l'autorisation ou de l'enregistrement. Ainsi, la moitié des nouveaux projets ont bénéficié de procédures simplifiées qui ont permis de diviser par deux les délais d'instruction, les passant de 12 mois à 6 mois. Globalement 70 % des autorisations sont été délivrées en moins d'un an. L'Ile-de-France a été également l'une des régions qui a expérimenté l'autorisation unique pour les éoliennes et les méthaniseurs. « L'autorisation unique sera généralisée au 1er janvier 2017 », annonçait Jérôme Goellner, le nouveau directeur de la Driee.Mais qui dit simplification dit aussi accroissement des contrôles. Les 114 inspecteurs ont procédé à 1500 contrôles notamment portés sur les sites illégaux de gestion de déchets, qu'il s'agisse de  véhicules hors d'usage (VHU) ou de déchets électriques et électroniques (DEEE). Cinquante inspections pour les VHU et 10 pour les DEEE ont permis de fermer 16 sites illégaux et d'en évacuer 22. Deuxième bonne nouvelle, c'est la baisse des émissions industrielles dans l'atmosphère due notamment au respect de la réglementation mais aussi grâce à l'évolution des technologies notamment la substitution de combustibles tels que le charbon ou le fioul au profit du gaz ou du bois. Les résultats sont là : une baisse de près de 70 % entre 2000 et 2014 sur les Sox et les Nox et particulièrement éloquente entre 2013 et 2014 de 30 % pour les Nox et de 36 % pour les Sox.La Driie a pu faire également un premier retour d'expérience sur les crues du bassin de la Seine. Ses services ont alerté très vite l'ensemble des ICPE exposées au risque d'inondation et en particulier les 40 sites de la vallée du Loing. « Nous n'avons pas identifié de pollutions industrielles liées à la montée des eaux. Le bilan montre que les gros exploitants ont bien géré la situation en mettant en œuvre leur plan d'urgence interne qui a permis la mise en sécurité des sites. En revanche, pour les plus petits sites qui ne disposent pas, bien souvent, de responsable QHSE, nous avons constaté un faible niveau de sensibilisation au risque », conclut Benoît Jourjon, chef du service prévention des risques et des nuisances.DB