Une nouvelle étape vers la révision formelle de la directive 2003/35/CE dite « NEC », relative aux plafonds nationaux d'émission de certains polluants atmosphériques, a été franchie la semaine dernière à Bruxelles.Les députés de la commission parlementaire de l'environnement que préside Giovanni La Via (PPE, italien), ont confirmé le 12 juillet (43 voix pour, 14 contre, 3 abstentions) l'accord interinstitutionnel provisoire trouvé le 30 juin, in extremis, sous présidence néerlandaise.Rappelons que le texte, qui fixe de nouveaux plafonds nationaux pour 5 polluants à l'horizon 2030, avec comme étape indicative intermédiaire 2025, se donne pour objectif de réduire de moitié, à l'horizon 2030, le nombre annuel de décès prématurés causés par la pollution atmosphérique qui s'élevait à 400 000 en 2010.« La révision de cette directive n'a pas été de tout repos, rappelle France Nature Environnement, tout ça pour aboutir à un accord décevant tant il fait la part belle aux industries et à l'agriculture conventionnelle au détriment de la santé des citoyens européens ». La fédération d'associations regrette notamment l'éviction du très réchauffant méthane de la liste des polluants visés et les faibles ambitions de la France en matière de réduction de ses émissions d'ammoniac liées aux pratiques agricoles. L'accord sera soumis à la session plénière en novembre pour que le Parlement européen le valide à son tour avant que le Conseil ne puisse formellement adopter la directive révisée.Fabian Tubiana avec Agence Europe.