Le 8 février dernier, Yncréa Hauts-de-France et l’institut des Hautes études d’ingénieur (HEI) de Lille, ont lancé, en partenariat notamment avec les Universités anglaises de Bedforshire et West England, le projet « River ». Celui-ci vise à réduire, voire éliminer, les polluants des moteurs de bateaux fluviaux.
« Entre 2018 et 2050, 6.600 moteurs sur des navires existants devront être remplacés, et 2.400 navires entreront en service », rappellent HEI Lille et Yncréa Hauts-de-France dans un communiqué. Ainsi, pendant trois ans, le projet River consistera à utiliser une technologie d’élimination de 99 % du NOx sur les moteurs diesel. Cette technologie « dite combustion Oxygène-Carburant », doit capturer et stocker presque 100 % des émissions de CO2, « avec un contrôle qui réduira la consommation de carburant de 15 % ». Après une phase de test, la technologie sera « démontrée et embarquée sur un bateau déjà existant opérant au Royaume-Uni », est-il précisé.
Par ailleurs, « au sein de HEI, des locaux sont mis à disposition pour accueillir un laboratoire à petite échelle transformant le CO2 en bio-solvant (produit pharmaceutique, polymère pour isolation des câbles électriques, voire du bio carburant, ...) ». Ce laboratoire sera utilisé pour transformer le CO2 provenant des réservoirs du bateau pilote. L’objectif du projet River est donc de réduire le NOx du navire à 99 % (194 kg/an) et d’éviter l’émission de 24 tonnes/an de CO2. De plus, « la consommation de carburant sera réduite de 1.500 litres par an », souligne HEI Lille. Enfin, « En 2031, une campagne européenne menée à travers le réseau lié à cette technologie impliquera les opérateurs des voies navigables, les autorités nationales et les fabricants de moteurs visant à des centaines de rénovations de bateaux ».
Pour rappel, Yncréa Hauts-de-France est une association qui regroupe les trois grandes écoles d’ingénieur de Lille : HEI, ISA Lille et ISEN Lille.