Ce mardi 28 mai, un consortium de 11 acteurs européens lance à Dunkerque (Nord), un projet de démonstration d’un procédé de captage de CO2 d’origine industrielle.
Le projet « 3D » pour DMX Demonstration in Dunkirk, est lancé ce mardi 28 mai par un consortium européen coordonné par IFPEN et constitué d’ArcelorMittal, Axens, Total, ACP, Brevik Engineering, CMI, DTU, Gassco, RWTH et Uetikon. Dans le cadre du programme pour la recherche et l’innovation de l’Union européenne à l’horizon 2020, le projet bénéficie d’un budget de 19,3 millions d’euros sur quatre ans, dont 14,8 millions sont subventionnés par l’Union européenne.
« 3D » a pour objectif de « démontrer l’efficacité du procédé DMX à l’échelle du pilote industriel », explique le consortium dans un communiqué. Ce pilote sera construit dès 2020 par Axens sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque. « Il sera capable, dès 2021, de capter 0,5 tonne par heure de CO2 issu du gaz sidérurgique », est-il précisé. Le procédé breveté par IFPEN, utilise un solvant qui réduit la consommation d’énergie du captage d’environ 35%. « En utilisant, en complément, la chaleur produite sur le site, le coût du captage sera réduit de moitié, à moins de 30 euros par tonne de CO2 », ajoute IFPEN. Par ailleurs, ce projet aura pour but de préparer la mise en place d’une première unité industrielle, « qui pourrait être opérationnelle à partir de 2025 et devrait capter plus de 125 tonnes de CO2 par heure, soit plus d’un million de tonnes de CO2 par an », estime le consortium. Enfin, pour les partenaires industriels, il s’agit de « concevoir le futur pôle européen de Dunkerque – Mer du Nord, qui pourrait capter, conditionner, transporter et stocker 10 millions de tonnes de CO2 par an et verrait le jour à horizon 2035 », est-il ajouté.