L’association Respire a déposé, ce lundi 25 mai, un référé-liberté devant le Conseil d’Etat, pour la réouverture des parcs et jardins en zone rouge.
« L'actuelle interdiction d'accès aux parcs, jardins et autres espaces verts en zone rouge a encouragé les attroupements sur la voie publique transformant les trottoirs ou de simples impasses en lieux de rassemblement et de socialisation au mépris des normes sanitaires exigées pour juguler la propagation de l’épidémie de Covid-19 », souligne l’association Respire dans un communiqué. Une mesure « contre-productive », selon le directeur de Respire, Olivier Blond. Selon l’association, le gouvernement pourrait réglementer l’accès aux parcs et jardins publics, « en prévoyant par exemple des plages horaires selon les catégories de personnes ou en interdisant certaines pratiques ou activités ».
Une question de santé publique
Respire ajoute qu’« empêcher les citoyens d’accéder à ces espaces verts contribue à aggraver une situation sanitaire inquiétante, quand des millions de citoyens sont confinés depuis le 16 mars dans des appartements exigus et insalubres ». Alors que la pollution de l’air intérieur peut provoquer des problèmes respiratoires et coûte 19 milliards d’euros par an selon l’Anses, « il est essentiel que les citoyens puissent prendre l’air ailleurs que sur les trottoirs pollués par le trafic routier », estime l’association.
L’avocat Pierre-Eugène Burghardt représente l’association Respire dans cette procédure.