Ce 1er décembre, 9 associations portent plainte contre X pour « fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement » et contre l’État pour « carence fautive ». Elles demandent le retrait des pesticides contenant des produits toxiques cachés aux utilisateurs.
Après avoir été attaqué pour « inaction climatique », l’État se voit accusé de « carence fautive ». La raison : une étude, publiée fin octobre par les chercheurs Gilles-Éric Seralini et Gérald Jungers, a trouvé des métaux lourds, de l’arsenic ou encore des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans 14 pesticides, non-déclarés sur leurs étiquettes. Il s’agit des seuls produits dont ils ont pu analyser la composition, présentés comme une alternative au glyphosate.
En se basant sur cette publication, neuf associations ont décidé de porter plainte contre l’État pour « carence fautive » : Campagne Glyphosate France, Générations Futures, Nature & Progrès, Intelligence Verte, PIG BZH, ZEA, Bio Cohérence, Combat Monsanto et Agir pour l’environnement. Elles portent aussi plainte contre X pour « fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement ». Leur objectif est de demander, via leur campagne citoyenne « Secrets Toxiques » lancée ce jour, le retrait immédiat des pesticides concernés et des sanctions pour les responsables. Elles remettent en cause les systèmes d’évaluation des pesticides aux niveaux français et européen : « Pour apprécier correctement les risques liés à l’utilisation des pesticides, la réglementation européenne reconnaît depuis 2009 la nécessité d’une évaluation portant sur la composition complète. Ce travail n’a apparemment pas été fait pour ces 14 pesticides puisque seul le “principe actif” et quelques autres substances inoffensives sont déclarées sur les étiquettes », dénoncent-elles.