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POLLUTIONS

Le mouvement anti-Black Friday se pérennise

PUBLIÉ LE 3 DÉCEMBRE 2020
FLORÉANE MARINIER
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Le mouvement anti-Black Friday se pérennise
Alors que le Black Friday aura finalement lieu en France le 4 décembre, 1.200 entreprises participent à l’initiative « Make Friday Green Again », dénonçant son impact négatif sur l’environnement et sur les consommateurs.
 
En 2019, les Français auraient dépensé 1,7 milliard d’euros en ligne pendant le Black Friday et le Cyber Monday, selon Médiamétrie et la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). L’observatoire de la consommation a remarqué, la même année, une ambivalence : plus d’un Français sur deux a affiché son intention de profiter du Black Friday, mais ils sont 77% à associer le Black Friday à la surconsommation et 57% à considérer la démarche comme une incitation à acheter des produits dont ils n’ont pas vraiment besoin. Cette année, même la crise sanitaire ne sera pas venue à bout de cette tradition américaine venue en France en 2013. Si elle a bien eu lieu le 27 novembre dans d’autres pays, elle a été reportée au 4 décembre en France après une demande du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.  
 
Plusieurs ONG et personnalités publiques (comme Elisabeth Borne quand elle était ministre de la Transition écologique, ou l’Ademe) ont critiqué le Black Friday pour son impact écologique et son incitation à la surconsommation. Les grands gagnants étant les grandes plateformes d’e-commerce. Selon un sondage récent de l’institut Yougov, Amazon arriverait en tête des intentions d’achat des Français, suivi de Sephora, la Fnac, Zalando et CDiscount.
 
L’an dernier, des actions contre le Black Friday ont eu lieu devant les grandes enseignes ou les entrepôts d’Amazon, comme le « Block Friday » du collectif Extinction Rébellion et de l’association Attac. Mais des initiatives naissent aussi du côté des commerçants : c’est le cas du mouvement « Make Friday Green Again », fondé en 2019 par l’entreprise nantaise Faguo, spécialisée dans la fabrication et le commerce de gros d’habillement et de chaussures.
 
1.200 marques
 
L’an dernier, 700 marques se sont jointes au collectif ; en 2020, elles sont désormais 1.200 selon Nicolas Rohr, co-fondateur de Faguo. Et les secteurs sont variés : « la distribution (Nature et découvertes, Naturalia), la mode (Aigle), la beauté (La Rosée, Avril). Il y a toutes les tailles d’entreprises. », décrit-il.  Seul critère d’acceptation : ne pas prendre part au Black Friday. « On ne va pas regarder ce que font les marques parce que c’est déjà un très bon point », fait valoir Nicolas Rohr, pour qui prendre part au mouvement est déjà « une première pierre ». En 2020, l’occasion semble être la réponse au Black Friday : « nous allons prôner durant cette journée une alternative : les clients pourront proposer des vêtements et des chaussures de seconde main et ils repartiront avec un bon d’achat », décrit Nicolas Rohr. Il évoque aussi la décision d’Aigle de fermer son site et de n’ouvrir que son site de seconde main. En-dehors des commerçants, le collectif Extinction Rébellion compte aussi organiser une opération en ligne pour apprendre à réparer ses vêtements et à entretenir ses appareils électroniques. Quatre associations ont préféré jouer la carte de l’humour en sortant un site satirique proposant notamment un vol à destination de nulle part
 
Pour Nicolas Rohr, si le mouvement prend de l’ampleur, c’est parce que le secteur doit faire face à « trois crises : économique, environnementale, sanitaire. Le Black Friday n’est pas une réponse à ces trois crises, il ne fait que les aggraver. Il incite à ce que les gens se ruent dans les magasins et incite à une surconsommation », martèle-t-il. L’enjeu est aussi de regagner la confiance des consommateurs, à l’heure où l’UFC-Que Choisir a mis en demeure plusieurs grandes enseignes en les accusant de pratiques trompeuses. En 2018, son Observatoire de la consommation a conclu que, sur 31.603 produits étudiés, seuls 8,3% ont vu leur prix réellement baissé, et les prix ont chuté de seulement 7,5% en moyenne – loin des soldes promises de 50%, 60% ou 70%.  
 
Pixabay
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