Le 2 décembre, le mouvement Break Free From Plastic a publié les résultats de son audit annuel sur les déchets plastiques des grandes multinationales. Pour la troisième fois consécutive, Coca-Cola est en tête, suivi de l’Américain PepsiCo et du Suisse Nestlé.
Le mouvement Break Free From Plastic rassemble 1.900 ONG mondiales et milite pour la réduction au maximum des plastiques à usage unique. Il organise chaque année un audit pour déterminer quelles sont les marques les plus polluantes, à l’échelle des pays et du nombre de déchets plastiques retrouvés. Du troisième audit, organisé cette année, ressort un bilan accablant.
En 2020, plus de 14.700 volontaires ont participé à des audits dans une cinquantaine de pays, afin de déterminer les entreprises qui polluent le plus en repérant leurs déchets. Sur les plus de 340.000 déchets plastiques collectés, 63% sont à l’effigie d’une marque. Plus de 5.000 marques ont été repérées, permettant d’établir un classement des pollueurs mondiaux. Coca-Cola conserve la première place déjà établie ces deux dernières années, avec 31.834 déchets retrouvés dans 51 pays. Le concurrent PepsiCo prend la suite, suivi des groupes Nestlé, Unilever, Mondelez International, Mars Inc., Procter & Gamble, Philip Morris International, Colgate-Palmolive et Perfetti Van Melle.
Zéro progrès depuis 2018
« Notre classement mondial 2020 des pollueurs est remarquablement constant par rapport à nos précédents audits, ce qui démontre que les mêmes entreprises continuent de polluer le plus de pays avec le plus de déchets plastiques à usage unique », constatent les auteurs du rapport. « Coca-Cola, Nestlé, et PepsiCo ont été dans le top 3 chaque année depuis notre premier audit en 2018. » Ils ont tous les trois rejoint le New Plastics Economy Global Commitment de la fondation Ellen MacArthur (une stratégie globale de réduction des déchets plastiques), avec Unilever, Mondelez International, Mars Inc. et Colgate-Palmolive. Mais selon une étude de cette même fondation, les membres de l’initiative n’ont réduit leur utilisation de plastique que de 0,1% entre 2018 et 2019. Les auteurs du rapport finissent par étriller le top 10 : « Les entreprises les plus polluantes non seulement échouent à atteindre leurs objectifs déjà faibles, mais elles se reposent de plus en plus sur le greenwashingpour présenter une durabilité écologique illusoire tout en continuant à remettre les réels progrès à plus tard, à s’en détourner et à dévier. »