En concevant sa machine de tri optique Autosort Nir-Nir, Titech n'imaginait pas qu'elle servirait aussi à l'affinage des inertes. Elle a pourtant été installée dans le centre de tri de la société Dufour, à Marquain, en Belgique. Dans les deux configurations, c'est le bois qui est éjecté. Mais en mode « DIB », le tri est positif (le bois est trié, les gravats sont des refus), alors que pour l'installation « déchets de chantiers », le tri est négatif (les gravats sont triés et le bois, le carton et les plastiques partent en refus). Le tri est ensuite affiné dans deux cabines de tri manuelles. « Nous voulions une ligne de tri simple et fiable, d'où le choix de conserver un tri humain. De plus, cela nous apporte de la flexibilité, et notamment la possibilité d'adapter le niveau de tri en fonction du prix des matières secondaires », explique Olivier Dufour, administrateur de la société éponyme. Au final, 98 % des déchets de chantiers sont valorisés. En effet, les refus, composés de bois, de plastiques et de papier-carton, sont ensuite triés en tant que DIB. Le taux de valorisation de ces derniers est d'environ 85 %. Avec cette configuration, Dufour réduit le taux d'enfouissement de ses refus, dont le prix en Belgique est deux fois plus élevé qu'en France. À noter : pour protéger les disques durs de la poussière du centre de tri, le poste de commande est déporté dans une salle distante d'une vingtaine de mètres du spectromètre. « Et ce, sans délai d'exécution de la commande, qui peut être de l'ordre de la milliseconde à cette distance », souligne Daniel Zimmerlin, directeur commercial pour la France.