Comment valoriser les plastiques issus des refus de tri sous forme de combustible de substitution? Le projet ValPlast lancé en janvier 2014 vient de rendre ses conclusions. Soutenu par Eco-Emballages, l'Ademe et piloté par Valorplast, ce projet a permis de réaliser pendant deux ans des essais de préparation de CSR à partir de refus de tri. L'objectif étant de qualifier la composition des lots entrants et d'obtenir des CSR conformes aux demandes industrielles (cimentiers, fours à chaux ou chaudières industrielles). Premiers enseignements : les gisements de matières valorisables en CSR sont disponibles en quantités dans les centres de traitement qui affinent le tri matière. Le coût de traitement varie entre 55 et 85 euros la tonne, selon la qualité des refus de tri. Pour optimiser les coûts de transport et de stockage des refus de tri, les partenaires du projet estiment pertinent de conditionner les CSR sous forme de balles avant envoi vers les préparateurs. Ceux-ci sont fortement dépendants du cahier des charges des utilisateurs de CSR. Alors que les cimentiers ont besoin de CSR de haute qualité (ndlr, même s'ils ne le paient pas encore), les chaudières industrielles sont moins exigeantes. L'essentiel porte sur une qualité et un approvisionnement constants. Au final, cette étude met en évidence un coût de traitement élevé. Pour autant, celui-ci peut être compensé par les bénéfices liés aux recettes de matières recyclables et au meilleur bilan matière. Reste que la valeur positive à l'achat doit encore faire son chemin auprès des utilisateurs industriels français. Les CSR nationaux sont souvent exportés vers les pays limitrophes qui, eux, achètent cette matière. C.M.