Dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, la mobilisation politique ne faiblit pas. Ainsi, Paris a adopté son plan antigaspi. « Notre objectif est de réduire le gaspillage alimentaire de 50 % en dix ans. C'est le premier plan de cette ampleur pour une collectivité locale », souligne Antoinette Guhl, adjointe à la maire de Paris chargée de l'économie sociale et solidaire. Chaque année, 35 000 tonnes de déchets alimentaires sont jetées par les ménages dans les poubelles de la capitale, soit 30 % des produits achetés. Ensuite, les mesures de la loi sur la transition énergétique, retoquées par le Conseil constitutionnel à l'été 2015, ont fait l'objet d'une nouvelle proposition de loi, adoptée en décembre dernier en première lecture à l'Assemblée nationale. Y figure la généralisation des dons alimentaires des grandes et des moyennes surfaces vers les associations caritatives à travers des conventions à établir d'ici au 1er juillet 2016. Le texte prévoit aussi des sanctions financières afin de dissuader la destruction volontaire des denrées encore consommables, notamment par javellisation. En corollaire, le projet de loi modifie le régime juridique de la responsabilité des producteurs pour faciliter le don des produits sous marque distributeur. Le Sénat devrait examiner cette proposition de loi dans les semaines qui viennent, en vue d'une adoption définitive. Enfin, et plus discrètement, le gouvernement travaille à une seconde version du Pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire, lancé en juin 2013. « L'heure n'est plus seulement à la mobilisation des acteurs, mais à la mesure des résultats », tance FNE, réclamant plus de transparence de la part des professionnels. AC et AR