À l'image d'Air liquide, les fabricants historiques d'hydrogène comptent jouer leur rôle pour doper les applications liées à la mobilité. « Les pétroliers sont attentistes et les producteurs d'élec-tricité ne sont pas assez avancés pour développer l'infrastructure finale. Nous avons donc décidé de nous impliquer. Pour nous, c'est clairement un nouveau marché », souligne Pierre-Étienne Franc, directeur des marchés et technologies avancées d'une entreprise qui a déjà installé 70 stations dans le monde (Allemagne, Japon, États-Unis…) et qui entend investir toute la palette des projets : du petit démonstrateur à la station privée de grande taille. Sous-produit de l'électrolyse du chlore, l'hydrogène est aussi produit par des industriels comme Arkema, Akzo ou Solvay qui cherchent à le valoriser au mieux. À l'instar de Trifyl, certaines structures empruntent enfin leur propre chemin : le syndicat de traitement de déchets du Tarn transforme en hydrogène un biogaz dont la qualité n'est pas suffisante pour l'injecter dans le réseau. Attention néanmoins, à l'image de La Croix-Valmer avec son projet Janus finalement abandonné faute de modèle économique viable, d'autres y ont laissé des plumes. En l'occurrence 500 000 euros pour cette commune varoise. l