Une analyse pointue des flux de certaines terres rares en Europe tout au long de la chaîne de valeur, montre que seulement un nombre restreint de ces terres fait l'objet de réels risques d'approvisionnements d'ici à 2020. Financé par l'ANR, et coordonné par le BRGM, Bio by Deloitte, Solvay, Irit (Institut en recherche informatique de Toulouse) et l'Institut polytechnique de La Salle Beauvais, le projet Aster a mis en évidence six terres rares à caractère prioritaire : le praséodyme, le néodyme, l'europium, le terbium, le dysprosium et l'yttrium. Après analyse des flux et des stocks de matière, et à l'appui de diagrammes Sankey (représentant les flux par des flèches plus ou moins grosses), Aster a permis d'établir qu'il n'existe pas à ce jour d'extraction de terres rares du sous-sol européen, même si celui-ci est considéré comme un stock potentiel. Cette configuration englobe l'Europe continentale, la Scandinavie, intégrant la péninsule de Kola en Russie, mais également le Groenland, rattaché au Danemark.