Le choix, sans précédent en France, de créer une société publique locale (SPL) pour la gestion des déchets ménagers (Floriom) est-il le bon ? Oui, répond l'exécutif de l'EPCI concerné, la communauté de communes de la région de Guebwiller (Haut-Rhin) au bout d'un peu plus de deux ans de fonctionnement. « Ce mode a procuré 7 à 8 % d'économies par rapport au marché privé pour une qualité de service améliorée, avec une souplesse plus grande que la régie dans la gestion du personnel et l'organisation de travail », appuie Marc Jung, président de la collectivité de 40 000 habi-tants, principale actionnaire (78 %) de la SPL, dont le solde se répartit entre les 19 communes. Restant prudent toutefois, l'élu admet une certaine sous-estimation des coûts de fonctionnement. « Les élus ont aussi dû s'approprier le fait que la SPL n'était pas une régie, qu'elle a sa culture de gestion d'entreprise à développer », complète Christine Maranzana, vice-présidente à l'environnement. Floriom ne fait pas l'unanimité auprès d'eux, et le débat a été relancé cet automne à l'occasion du vote d'une dotation de 220 000 euros pour combler le déficit. « À compa-rer aux 11 millions d'euros de services », répond Marc Jung. La SPL a aussi investi 2,5 millions d'euros, principalement pour se doter de neuf camions. Ses 30 salariés s'occupent de la collecte sélective, du ramassage des OMR et des biodéchets en porte-à-porte, de la gestion des déchèteries et des points d'appor ts volontaires du verre. Mais Floriom a aussi élargi son champ, au nettoyage de voirie entre autres, et ce, d'emblée. Une montée en puissance par étapes aurait été préférable, reconnaît rétrospectivement son principal actionnaire. C.R.