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Accueil > Actualités > Recyclage > L'Europe se penche sur la déconstruction
RECYCLAGE

L'Europe se penche sur la déconstruction

PUBLIÉ LE 1er FÉVRIER 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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L'industrie du nautisme de plaisance date de plus de soixante ans, avec une flotte mondiale de 40 millions d'unités à ce jour dont la durée de vie tourne autour de trente à quarante ans. À la lumière des préoccupations environnementales, les objectifs de ce secteur sont multiples, pour éviter de voir les épaves se multiplier en mer et sur terre. Selon les statistiques de l'industrie mondiale de la plaisance (Icomia) en 2014, la flotte s'élève à 7 millions de bateaux en Europe, 6 millions au Canada, 16,6 millions aux États-Unis, 325 000 au Japon, 957 000 en Australie, 317 000 en Nouvelle-Zélande et 250 000 au Brésil et en Argentine. Peu de filière de traitement à ce jour, à part quelques projets pilotes en Australie et un programme de déconstruction lancé en 2005 par l'industrie japonaise, permettant de traiter 6 000  bateaux. Cette filière rassemble 37 opérateurs du déchet, 8 transformateurs et 4 cimenteries. En Finlande, une filière organisée existe également depuis 2005 avec plus de 2 500 bateaux traités, tandis que la Suède vient tout juste de créer sa filière, avec l'objectif de traiter 100 bateaux par an puis, à terme, 1 000. Ailleurs en Europe, seule la France a mis en place une filière depuis 2009, avec Aper. Rentabilité de la filière Le Congrès sur l'avenir du recyclage de la plaisance, qui s'est tenu à Amsterdam en novembre 2015, est le reflet d'une préoccupation grandissante au sein de la communauté de l'industrie et du loisir nautique. Si les bateaux étaient composés d'une majorité de matières premières recyclables et à forte valeur ajoutée, la création d'une filière par les acteurs économiques ne serait plus un problème depuis longtemps. Or, à ce jour, la question se pose de la rentabilité d'une filière en raison des coûts de traitement élevés sans répercussion économique importante pour les entreprises qui s'engagent sur cette voie, sauf à demander des aides publiques. L'Europe s'interroge sur la possible mise en œuvre d'une filière, notamment à travers la R & D et le programme « Industry 2020 in The Circular Economy ». Pour Thomas Strasser, à la DG Mare (Direction générale des affaires maritimes et de la pêche), la Commission européenne s'est fixé, parmi ses priorités, l'économie circulaire, l'emploi et la croissance par la mer et les océans. « Avec une durée de vie d'environ trente ans, nous assistons à l'apparition des premiers gisements de bateaux de plaisance en fin de vie. » Sauf que la plupart des États membres n'ont pas de dispositif structuré pour recycler ces bateaux. Par ailleurs, deux types de financement coexistent : l'utilisateur final paie pour le recyclage, ou bien les coûts sont répartis sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Avant de monter une filière européenne, beaucoup de questions en suspens doivent trouver des réponses, en particulier sur le recyclage des PRF (polymères renforcés de fibres), qui composent à 95 % un bateau de plaisance. La Commission européenne a commencé à prendre les choses en main en lançant une trentaine d'AAP d'une aide totale de 650 millions d'euros. L'idée est d'avoir une vue d'ensemble sur la R & D, des pratiques de recyclage existantes et des entreprises concernées. « En amont de la filière, il faut aussi réfléchir sur l'écoconception et les règles de construction, comme l'emploi de matériaux recyclables, et identifier le potentiel économique d'une telle filière », explique Thomas Strasser. Une étude de la DG Mare est envisagée courant 2016, qui inclura le recyclage des bateaux. C.M.
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