Pour augmenter la collecte des textiles usagés, l'Euro-métropole (ex-communauté urbaine) de Strasbourg actionne deux leviers : la formule du service d'intérêt économique et général (SIEG) et le découpage en territoires exclusifs pour les titulaires du marché. Le premier outil découle de la reconnaissance en mars 2015 par la collectivité de la « mission d'intérêt économique général » de la collecte, du réemploi et du recyclage des déchets, afin de « développer les initiatives porteuses de valeurs sociales et environnementales ». Dans le cas des textiles, le SIEG a débouché sur un appel à projets, qui a été remporté fin janvier par quatre opérateurs sociaux : une antenne locale d'Emmaüs, Le Relais Est, l'association Vétis et la structure d'insertion Horizon-Amitié. La dimension sociale pesait pour 40 % dans la décision. Un critère représentait 20 % : la capacité à développer des partenariats, en l'occurrence avec des structures paroissiales et laïques d'aide pour la récupération en faveur de personnes démunies. Les quatre lauréats se partagent dix zones dans l'agglomération, de telle sorte à couvrir chacun entre 95 000 et 130 000 habitants, pendant quatre ans. Il ne porte que sur la collecte dans les espaces publics, sans présager des pratiques entre privés. Par ce dispositif qui crée vingt emplois, la collectivité entend faire passer la récolte des vieux textiles de 1 300 à 3 000 tonnes.