Il rassemble la synthèse de plusieurs auditions d'industriels et scientifiques sur les thèmes des terres rares, des matières stratégiques et critiques, du recyclage, de l'industrie minière et de la R&D.  Face au risque de pénurie de plusieurs matières premières critiques au niveau mondial, et en l'absence de toute politique clairement affichée en France dans ce secteur, le rapport de l'Opecst a ciblé quatre grands sujets à suivre de près : le recyclage des métaux stratégiques, la substitution, la formation, et la R&D.Partant d'une analyse de toutes ces données et des voyages d'étude réalisés au Japon et en Scandinavie, le rapport de l'Opecst intègre 14 recommandations dont certaines susceptibles d'être rapidement mises en œuvre. Elles seront bientôt diffusées auprès des ministères de l'Industrie, de l'Ecologie et de la Recherche. Parmi les propositions figurent : une politique minière qui s'appuie sur l'identification des besoins et des ressources ; une stratégie des terres rares et des matières critiques ; sécuriser l'approvisionnement des matières via une coopération internationale ; renforcer le recyclage et la recherche de produits de substitution ; harmoniser les règles européennes au niveau du transport de déchets pour faciliter leur recyclage ; missionner le BRGM à une amélioration de la connaissance du sous-sol français et des technologies existantes ; financer des travaux ciblés sur les terres rares  et les matières critiques en vue de retombées significatives. « Au fil de ces travaux, on s'est aperçu que la France était dans le non-choix, avance Patrick Hetzel l'un des deux parlementaires désignés par l'Opecst pour mener le projet de rapport. Et contrairement à d'autres pays comme le Japon, la Suède et la Finlande, on fait ici comme si le sujet n'existait pas. Or la compilation de toutes ces informations nous laisse penser qu'il y a urgence ».