L'association Vacances propres et ses partenaires viennent de présenter un bilan de la précédente campagne et l'orientation de la nouvelle. "L'objectif reste de donner plus d'ampleur à la prévention des déchets", motive Jean-François Molle, président de l'association. Plus d'un millier de collectivités locales et agglomérations sont partenaires de cette opération qui a bénéficié l'an dernier d'une action d'affichage et de communication réussie. Elle sera donc reconduite cette année. Carole Carpentier, déléguée générale et cheville ouvrière de Vacances propres, ajoute que le nouveau site internet de la campagne offre désormais un accès spécifique à ces collectivités. Le design des sacs de collecte de déchets qui leur sont distribués a été revu. Leur composition également, puisqu'ils sont composés à 50% de matière recyclée, contre 30% auparavant. Plus d'1,6 million de sacs ont été commandés depuis le début de l'année. "Pour la rentrée nous finalisons par ailleurs un atelier pédagogique adapté aux temps d'activités périscolaires. Il sera mis à disposition des collectivités", poursuit-elle.Un travail avec les gestionnaires d'espaces naturelsAutre nouveauté : l'association travaille en partenariat avec les gestionnaires d'espaces naturels (Voies navigables de France, Rivages de France, les parcs régionaux, Office national des forêts) pour développer un dispositif adapté à ces lieux sensibles et inciter les citoyens à remporter leurs déchets et à les trier chez eux. Cette démarche part d'un constat : les dispositifs de collecte actuellement en place dans ces lieux sont "parfois inappropriés".Une observation confirmée par Christian Dubreuil, directeur général de l'Office national des forêts (ONF) : "Les dépôts de déchets sauvages sont en augmentation dans les forêts. Il faut des actions nouvelles, plus adaptées aux différents lieux de fréquentation." Un point de non-retour semble avoir été atteint : les dispositifs de collecte existants n'enrayant nullement ce phénomène des dépôts sauvages, l'Office en vient à se déséquiper en points de collecte et à chercher d'autres solutions. Le coût de la collecte par ses agents des déchets sauvages a été pointé : un million d'euros pour les 1.600 tonnes collectées dans les forêts franciliennes. Les 360 tonnes ramassées dans la seule forêt de Fontainebleau ont coûté 200.000 euros.L'ONF est visiblement débordé : "Mon budget annuel pour cette action était à sec dès avril", illustre Christian Dubreuil. L'ONF projette aussi de lancer une action pédagogique pour alerter les citoyens sur les dégâts occasionnés par le dépôt sauvage de déchets verts (tontes de gazons), que certains croient sans impact. Enfin, André Flajolet soumettra début juillet au comité de bassin Artois-Picardie, qu'il préside, le lancement par son agence de l'eau d'une action pour améliorer la connaissance des déchets s'accumulant sur le littoral. Morgan Boëdec