Après plusieurs essais et rodages programmés en juillet, le plus grand centre de tri de déchets ménagers dans l'hexagone doit démarrer en septembre. A l'origine de ce chantier lancé il y a un an, l'appel d'offres remporté par Paprec pour gérer les déchets des 420 000 habitants de l'agglomération de Rennes Métropole. Fruit d'un transfert de Cesson-Sévigné à Le Rheu en 2011 sur les anciens terrains de l'usine PSA-Peugeot, le centre Trivalo Bretagne de Paprec de 12 000 m² au total, pourra traiter en vitesse de croisière d'ici deux à trois ans, 60 000 t/an de déchets d'emballages de la région Ouest.L'objectif est de parvenir à un rythme jamais égalé de 20 tonnes traitées à l'heure, ce qui correspond à un coût de traitement de 150 euros la tonne. Le site va donc passer en vitesse supérieure grâce à la concentration de matériels performants pour séparer tous les flux de matières présents dans les sacs jaunes. L'ensemble du process a été assemblé par Aktid ; il accueille dix lignes de tri optique Pellenc, et cinq cribles balistiques. Deux trémies équipées d'une ouvreuse de sacs en entrée alimentent la chaîne de tri. L'installation made in France, insiste Jean-Luc Petithuguenin, le Pdg de Paprec, doit pouvoir répondre à toutes les futures demandes du dispositif français de valorisation des déchets, à savoir, le tri et le traitement de tous les flux d'emballages ménagers – corps creux, corps plats - y compris les extensions des consignes de tri (plastiques, petites fractions métalliques), ainsi que les papiers et journaux, pour atteindre en sortie 98 % de valorisation.Premier bénéficiaire, l'agglomération de Rennes métropole qui vient de signer avec Paprec, permettant d'emblée à Trivalo de traiter 27 000 t/an de matières, mais également les communes du Pays de Villaine. Paprec compte rapidement sur le captage de gisements de matières de la région grand Ouest et l'extension des consignes de tri pour faire tourner son centre à plein régime. Le centre du Rheu emploiera une cinquantaine de personnes dont plus de la moitié des salariés proviennent de l'ancien prestataire Veolia. Pour son 14e centre de tri, Paprec a investi un total de 25 millions d'euros. Si Paprec compte les amortir en sept ans, le site devrait générer entre huit et neuf millions de chiffre d'affaires par an.