La levée de fonds organisée par Canibal s'est bien passée. Jugez plutôt : la société, qui voulait lever 1 million d'euros, en a finalement levé… 1,2 million. A côté du partenaire historique, Financière Fonds Privé, 20 % viennent du crowdfunding, via la plateforme Smart Angel.« Cela va nous permettre de finaliser l'industrialisation des bornes, fabriquées en France par notre partenaire Toshiba, de poursuivre la R&D sur le numérique et notre développement commercial », résume Benoît Paget, fondateur et président de Canibal.Aujourd'hui, 140 bornes de collecte des déchets d'emballage de boisson (canettes, bouteilles, gobelets) sont installées dans des entreprises, contre 80 fin 2015. Cependant, le positionnement de l'entreprise a évolué. « Nous ne nous positionnons plus comme une société de collecte. Soyons réaliste : le gisement de gobelets, c'est seulement 10 000 tonnes par an en France. L'enjeu, c'est l'image du déchet, et l'accompagnement au changement des comportements, l'apprentissage des écogestes », explique Benoît Paget. Pour cela, la dernière génération de la borne de collecte i3 permet à l'entreprise de faire des sondages sur les pratiques RSE et environnementales auprès du personnel. Connectée en 4G, Wifi ou filaire, elle est contrôlée à distance (maintenance, mise à jour, suivi de la collecte), avec un accès direct pour le client pour l'interactivité avec les utilisateurs de la machine.Les revenus de la société ne proviennent d'ailleurs pour une très faible part de la vente des matériaux (2 à 3 % du chiffre d'affaires), contre 70 % de la vente des machines et 25 % des services. Le chiffre d'affaires, de 1 million d'euros en 2015, devrait s'établir en 2016 entre 1,5 et 1,8 million d'euros. « La rentabilité sera atteinte à partir d'un parc de 300 machines installées, en 2017 », vise Benoît Paget. Qui sera également l'année du lancement à l'international.Albane Canto