L'extension des consignes de tri des plastiques, qui doit être déployée dans les territoires d'ici 2022, donne parfois des sueurs froides aux élus. Elle va en effet se traduire par une augmentation des volumes de la collecte sélective, et en miroir, par une baisse du volume des ordures ménagères résiduelles (OMR). De quoi compliquer la donne de la collecte.Pour relever le défi, le Siredom, syndicat de traitement des déchets dans l'Essonne, mise sur une politique originale : combiner apport volontaire, dont la compétence relève du syndicat, et collecte en porte à porte, compétence des communes. A l'heure actuelle, les quelque 750 000 habitants des 129 communes de ce territoire bénéficient d'une collecte en porte à porte (PAP) pour les OMR et la collecte sélective, et d'un réseau de points d'apport volontaire (PAV) pour le verre. « Lors de mon élection, je me suis engagé à développer l'apport volontaire. Nous proposons aux communes adhérentes du syndicat d'installer 200 bornes de collecte supplémentaires », explique Xavier Dugoin, président du Siredom. Pour, à terme, réduire progressivement les flux collectés en PAP.Les PAV sont construits et exploités par le syndicat. Un appel à candidatures a été lancé auprès de collectivités qui choisissent leur emplacement et le flux collecté (verre et emballage-papier-carton). « Un budget de 6 millions d'euros a été voté pour installer 600 bornes en 2016 et en 2017 », précise Xavier Dugoin. Selon les estimations, ces PAV devraient permettre de collecter 25 000 tonnes supplémentaire par an, et d'augmenter de 15 % les tonnages collectés d'ici à fin 2018.Albane Canto