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Recyclage des téléphones mobiles : la filière DEEE dépassée

PUBLIÉ LE 5 OCTOBRE 2016
LA RÉDACTION
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Le constat est sans appel. Une obsolescence programmée généralisée, doublée d’une frénésie marketing, des vis non démontables ou des batteries collées aux antipodes des principes d’écoconception… Le rapport parlementaire intitulé 100 millions de téléphones portables usagés : l’urgence d’une stratégie appelle à un sursaut. Sur 24 millions de téléphones mobiles mis sur le marché en France chaque année, l’équivalent de 15 % s’orientent vers la réparation, le recyclage, la transformation. « Et les autres ?» s'interroge la sénatrice Marie-Christine Blandin, rapporteure.Il y a bien, en France, quelque 100 millions de téléphones qui « dorment » dans les tiroirs des particuliers. Néanmoins, « une majorité du gisement échappe à la REP et part dans des filières parallèles », tranche le rapport, bien qu’il reste difficile d’estimer les tonnages illégaux. La transparence et la traçabilité ne sont pas non plus un point fort du secteur. « Il nous a été difficile d’obtenir des chiffres, à commencer par ce qui concerne la composition des téléphones », souligne Marie-Christine Blandin. À partir de données éparses, le rapport tente de retracer le parcours de ces DEEE.Au niveau de la collecte, la vente par Internet reste pointée du doigt. Comme l’indique une récente étude de l’association de consommateurs CLCV, seul un site Web sur deux avertit l’internaute de la possibilité de reprise « 1 pour 1 » ; cette information se trouve toutefois souvent noyée, par exemple dans les conditions générales de vente, et la reprise est payante dans un tiers des cas, contrairement aux obligations légales. Le marché de l’occasion, en plein boom depuis 2012, se développe en dehors de la REP, notamment via des plates-formes d’achat-vente entre particuliers et l’émergence de nouveaux acteurs.Conséquence : les acteurs de l’économie sociale et solidaire perdent du terrain. Les lots mélangés vendus aux brokers, ou courtiers, constituent l’une des failles identifiées par les parlementaires. Des appareils réutilisables ou réparables se trouvent ainsi mêlés avec d’autres en fin de vie, alors qu’un tri préalable permettrait de différencier ce qui est un déchet de ce qui ne l’est pas. Avec, dans certains cas, des « stratégies de contournement, en vue de soustraire les flux à la réglementation spécifique aux déchets », pointe le rapport. Des courtiers expédient des lots complets vers d’autres pays où la main d’œuvre s’avère moins onéreuse selon Federec, citée dans le rapport. Ainsi, les Ateliers du Bocage ont-ils lancé un plan de sauvegarde de l’emploi, début 2016, après avoir encaissé une chute de leur chiffre d’affaires. Ils ont, en effet, perdu des contrats de test, réparation ou traitement, au profit d’acteurs situés en Roumanie ou aux Philippines.C’est un grand gâchis selon les parlementaires, car ces appareils, riches en métaux et terres rares, pourraient créer une filière française d’excellence dans le recyclage. Moyennant des investissements dans des techniques de désassemblage, de production de concentrés, et de valorisation de métaux stratégiques comme l’indium ou le tantale.Chrystelle Carroy
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