On peut s'en étonner. Mais jusqu'à l'année dernière, l'Alsace faisait exception en n'intégrant pas ses emballages métalliques dans la collecte sélective. Les dernières collectivités, dont l’agglomération de Strasbourg, se sont alignées sur l’échéance du 1er octobre 2015 fixée pour l’harmonisation nationale des consignes de tri.« Les premiers résultats sont encourageants, avec une collecte de 1,16 kilo par habitant se rapprochant de la moyenne nationale de 1,68 », souligne la direction régionale d’Eco-Emballages. Dans l’agglomération de Colmar, la collecte (en apport volontaire) en est restée à 0,26 kilo/habitant pour la première année de mise en œuvre en 2015, mais l’effet se fait sentir désormais, avec 0,38 kilos pour les seuls sept premiers mois de 2016, dont 80 % d’acier. Le retard alsacien s’expliquait notamment par les outils particulièrement performants de séparation des résidus métalliques des mâchefers, dont se sont équipées les usines d’incinération.La nouvelle donne perturbe-t-il leur équilibre économique ? Non, assurent-elles. Elles soulignent la baisse « marginale » des volumes de métal ainsi valorisés en sortie de leur process – l’usine de Colmar l’évalue à 5 %, à partir de 13 000 tonnes annuelles de mâchefers - du fait que leur ressource pour cette filière vient principalement, non des emballages ménagers, mais des déchets industriels non dangereux et des encombrants. Et si impact économique il y a, il vient d’abord des bas prix de revente, ajoutent-elles. Mathieu Noyer