Réparties sur tout le territoire régional, les entreprises du recyclage sont 156 en Nouvelle Aquitaine pour un total de 218 sites. Il s’agit de la 6e région en termes d’effectifs (2340 employés) et la 4e en nombre de sites. Majoritairement composées de TPE et PME, l'activité de recyclage en région n’est pas adossée à de grands bassins industriels. Il s’agit surtout de petits et moyens sites de collecte et de traitement marqués par du multi-matériau et de la valorisation de déchets de bois. Comme cela est constaté dans d’autres régions, les effectifs sont en recul, ici de 2% par rapport à 2014. Par activité, la région Nouvelle Aquitaine se caractérise par la présence dominante de 130 sites dans le secteur des DND, DIB et des déchets du bâtiment. Arrivent ensuite dans l’ordre décroissant, les ferrailles, les non ferreux, les plastiques, les papiers et cartons, les déchets de bois, le verre, les déchets organiques, les textiles et les solvants. Pour ces derniers, la région accueille une seule entreprise de collecte sur les 12 existantes au niveau national.En termes de tonnages collectés, l’ordre diffère. L’activité DIB et déchets du BTP reste en tête avec 3,5 millions de tonnes, soit 9% du gisement national. Les déchets organiques et le bois arrivent derrière avec respectivement, 2,7 millions de tonnes (9% du gisement national) et un million de tonnes collectées soit 15 % du gisement national. Ces données reflètent le poids des industries du bois dans la région, telles que l’exploitation forestière et la seconde transformation. En aval, la présence de centrales thermiques utilisant le bois comme combustible et de l’industrie du panneau de particules, contribuant à la valorisation matière de ces déchets permet d’écouler ces flux sur le territoire local. La collecte des ferrailles est moindre que la moyenne nationale. Elle ne représente que 4 % du gisement national avec 460 000 tonnes. Cela s’explique par une plus faible activité industrielle. Le secteur des non ferreux est à peu près similaire. La région ne capte que 6% du gisement national, soit 130 000 tonnes environ. Par ailleurs, les recycleurs observent à l’instar de leurs collègues situés dans le Nord de la France, qu’ils sont fortement touchés par une baisse de matières entrant sur leurs chantiers depuis l’interdiction des achats au détail en cash. Une partie des flux récupérés sur le territoire part en effet vers l’Espagne où le paiement en espèces existe toujours.Une autre spécificité régionale concerne les papiers-cartons. La collecte représente 428 000 tonnes, soit 6% du gisement national tandis que les usines papetières situées en Nouvelle Aquitaine consomme 10,5 % de la production de PCR nationale.Pour les autres flux, comme le verre, le plastique et le textile, la collecte représente environ 9% du gisement national. La présence de verreries en Aquitaine, producteurs de bouteilles et consommateurs de calcin issu de verre ménager explique sans doute la bonne tenue de cette activité en région. Diane Vidalies estime que son territoire dispose ainsi d’une mine de surface proportionnelle à la population (8,5 % du gisement national pour 8,9 % de la population nationale) : « L’heure est maintenant aux échanges et à la communication avec tous les acteurs locaux pour préparer le schéma régional de développement économique ».